revenir à soi

Se ressourcer dans des projets privés :

Une distance saine avec votre travail peut se développer et se créer en s’investissant mieux dans vos loisirs et votre vie personnelle.

Tout ce qui vous intéresse en dehors de votre travail est bon à prendre, soyez curieux de vous-même et découvrez de nouveaux intérêts si nécessaire.

Comment ?

Choisissez un petit projet à réaliser qui vous tient à cœur, dans lequel vous pouvez vous investir régulièrement pendant vos loisirs ou votre vie de famille. Ce projet doit vous donner l’impression de passer du temps pour vous-même, d’investir de l’énergie pour vous.

 Jeu pour retrouver l’axe de vie :

Il est parfois utile et nécessaire de prendre du recul par rapport à nos préoccupations quotidiennes, comme l’aigle qui vole haut dans le ciel et qui observe le chemin parcouru et les différentes routes possibles.

Faites ce jeu avec une personne qui est proche.

Comment ?

Imaginez que vous fêtez vos 100 ans aujourd’hui. Un journaliste (un proche) vous demande une interview pour faire un article sur votre vie dans le journal de la ville dans laquelle vous résidez ; il vous pose donc les trois questions suivantes :

-Quels sont les cinq évènements les plus importants de votre vie ?

-Comment aimeriez vous que vos descendants se souviennent de vous ?

-Quelles sont les trois choses essentielles que vous avez réalisées dans votre vie dont vous pouvez être fier ?

Les éléments (les plus modestes sont souvent les plus importants) que vous avez cités dans cet exercice sont probablement les points essentiels de votre vie, ce qui compte le plus pour vous. Ils constituent votre axe de vie.

Demandez vous quelle est la place de votre travail et de votre carrière professionnelle dans ces éléments ?

Prêtez attention maintenant à comment vous valoriser ces points dans votre vie quotidienne actuelle, est ce que vous êtes effectivement en train de les réaliser ?

Quel bilan personnel tirez-vous jusqu’à présent de votre histoire personnelle, de vos choix de vie, du développement de votre carrière professionnelle ? Quelles priorités souhaitez-vous mettre dans votre vie à présent ?

 Faites le tri des informations :

En prenant en compte la surcharge d’informations que vous vivez au quotidien, choisissez les informations qui entrent en fonction du critère bonnes/mauvaises nouvelles.

Sauriez-vous trouver un équilibre : autant de bonnes que de mauvaises nouvelles dans votre journée ? Est-ce que cela est possible de limiter les « informations négatives » qui finissent par nous encombrera intérieurement ?

Comment ?

Choisissez un moment pour lire le journal, dix minutes suffisent.

Lisez le journal d’aujourd’hui par exemple en sélectionnant seulement les « bonnes nouvelles » et ne lisez pas les mauvaises. Observez si vous êtes tenté de lire malgré tous les mauvaises nouvelles : est-ce par habitude, par curiosité, par excès de rigueur, comment faites-vous prendre au piège par la lecture de votre journal ?

La rumination intempestive : stop !

 La majorité d’entre nous avons régulièrement des pensées accaparantes, surtout dans des périodes de surcharge (de travail, événements de la vie personnelle). La rumination envahit notre espace privé, notre sommeil, notre concentration au travail, nos pauses. Apprenez à y mettre une limite et une fin à chaque fois que vous la subissez.

Comment ?

A pratiquer à n’importe quel moment de la journée quand vous observez que vous ruminez.

Dans un premier temps, observez comment se développe ce genre de pensées négatives, accaparantes, soyez-y attentifs pour essayer de les repérer plus facilement et rapidement. Observez aussi l’émotion sous-jacente (angoisse, peur, mais aussi trop d’enthousiasme) qui nourrit et enflamme le flot de pensées.

Discernez les moments de réflexion utiles et efficaces des ruminations qui vous envahissent et qui ne sont pas utiles.

Adoptez une posture avec vous-même dans laquelle vous ne subissez pas les pensées négatives et les soucis professionnels.

Choisissez de stopper cette agitation mentale inefficace à chaque fois que vous en preniez conscience.

Lorsque vous réalisez que vous tourner en rond dans votre tête, ayez un mouvement intérieur sec et rapide, en vous disant : « stop » !

Sinon vous pouvez écrire les ruminations qui vous traversent afin de les sortir de votre tête ; cela permet d’apprendre à ne plus subir mais à choisir de penser aux soucis et à choisir d’en sortir.

Faites-le autant de fois que nécessaire et passez volontairement à autre chose, branchez vous ailleurs, votre corps peut vous y aider (sensations, mouvement, action).

 La décharge joyeuse :

Il est nécessaire d’avoir une certaine hygiène émotionnelle dans la journée, se décharger au fur et à mesure des tensions que l’on accumule le long de la journée et qui souvent peuvent ne pas nous appartenir. Le stress et les tensions émotionnelles sont contagieux ! Apprendre à décharger les tensions permet par la suite une relaxation corporelle et mentale.

Comment ?

Chaque mouvement ou déplacement du corps est une occasion de s’étirer, bouger, relâcher les tensions. Ressentez corporellement la différence, avant et après l’exercice. La sensation corporelle est votre point de référence, votre indicateur.

Position debout :

Debout, bien ancré sur vos deux pieds, genoux légèrement fléchis (déverrouillés) , mâchoires desserrées, bouche légèrement entrouverte, entrer dans la sensation du début du bâillement.

Vous pouvez ajouter un son comme « AHH », le « OM ».

Se secouer :

Position debout, genoux déverrouillés, mâchoires desserrées, bouche légèrement entrouverte, sensation du début de bâillement.

Secouez-vous, bouger chaotiquement, d’abord les mains, puis les bras, rajouter les épaules, le haut du corps, votre tête (en douceur), ensuite le ventre et les hanches, puis les jambes.

Respiration allongée :

Vos jambes sont repliées en angle droit sur un ballon ou l’assise d’une chaise, le dos bien plat sur tout le long de la colonne, les pieds légèrement écartés et dans l’axe des hanches. Placez vos mains juste sous vos seins, sur vos cotes, pour sentir les mouvements de votre diaphragme. Inspirez par le nez : le diaphragme descend et le ventre se gonfle. Expirez par la bouche, le diaphragme se remonte et le ventre se dégonfle.

Ressentir votre tête :

Allongée sur le dos, les jambes fléchies, sentez-vous tête comme une boule, et essayer de la laisser rouler d’un coté à l’autre, de droite à gauche, de gauche à droite, comme si, une fois, l’intention pensée, elle roulait toute seule. Jusqu’où va-t-elle toute seule ? Faites le mouvement dans l’autre direction, du haut et du bas (menton qui se rapproche et qui s’éloigne de la poitrine). En laissant faire, le mouvement est très très petit. Alors agrandissez le mouvement en la faisant peu à peu glisser, ce qui entraine toutes les cervicales, mais sans forcer. Puis reprenez d’un coté à l’autre. Sentez-vous une qualité différente à la repise de ce mouvement ? Est-il plus grand ?

Revenir à soi :

Comment ?

Exercice à faire sur une semaine, chaque soir, avant de se coucher. Préparez un petit carnet à coté de votre lit.

Accordez-vous 5 minutes chaque soir.

Observez les moments ou vous vous sentez bien avec vous-même, ou vous vous sentez vivants et bien présents. Qu’est ce qui favorise cette présence ? (Un lieu, une personne, une musique, un évènement extérieur ?)

Observez les bienfaits de ce qui vous entoure, les stimuli extérieurs qui vous aident à vous détendre et vous ressourcer.

Chaque soir, noter dans ce carnet les moments de la journée ou vous vous êtes senti vivant dans la journée. Faites une sorte de collection de sensations qui font du bien et notez-les. Par exemple, le parfum d’une fleur en allant au travail, la pause déjeuner avec un de vos collègue, l’échange de reconnaissance avec un client, votre chanson préférée à la radio…

Il est facile d’oublier d’être présent à soi-même. Créez un « ancrage » de rappel à soi, c’est-à-dire choisissez une action que vous faites plusieurs fois par jour pour vous rappeler d’être présent à vous-même, par exemple ouvrir une porte : à chaque fois que vous mettez votre main sur la poignée d’une porte, portez votre attention sur la sensation vivante de votre main (chaleur, fourmillement, frottement, etc.)

Familiarisez vous avec votre propre rythme :

La vie de tous les jours et ses contraintes ont tendance à toujours nous tirer à l’extérieur de nous-même et de notre propre rythme.

Il est néanmoins possible, par moment de sentir notre propre rythme.

Comment ?

Choisissez un moment d’expérimentation sans obligations/contraintes pendant 10 min.

Marchez pendant 10 minutes avec pour objectif (intention) de sentir votre propre rythme (corporel) aujourd’hui.

Vous pouvez expérimentez les extrêmes (trop rapide ou trop lent) pour mieux ressentir ce qui vous convient à l’instant.

Vous pouvez explorer sur une journée ou peut-être quelques jours, votre propre rythme dans différentes activités (marcher, jardiner, manger, vous lavez , vous endormir, vous levez…)

Connaissez votre propre rythme ?

A quels moments celui-ci est-il respecté ? Est-ce possible ou les contraintes de l’extérieur sont-elles trop importantes ?

Souvent cela prend un certain temps pour découvrir ou redécouvrir son propre rythme ; l’essentiel de cette réflexion est qu’elle reste vivante en vous, car tenter d’y répondre vous permet en quelque sorte à revenir à vos sensations propres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sarah Lahssini