prendre soin de soi

« Parfois c’est quand je m’arrête que j’avance le mieux »

« Les cellules savent, prends-tu le temps de les écouter et de suivre ce qu’elles te disent ? » Marie Pier Charron

Voir ce qui est bon en soi :

Il y a du bon en chacun de nous-mais il est souvent plus facile de le voir chez les autres que chez soi. Prenez l’exemple d’un ami : qu’est-ce que vous aimez chez lui ? Y compris des qualités telles que le sens de l’humour, l’équité, l’honnêteté, l’intelligence, la spiritualité, la patience, la passion, la serviabilité, la détermination, la persévérance, le talent, la curiosité, le courage, la volonté ou la générosité.

Percevoir ces traits positifs chez votre ami est rassurant, agréable et encourageant. Il es bon de reconnaitre ce qui est bon chez quelqu’un.

Chez vous aussi !

 Chacun de nous est comme une sorte de mosaïque : un grand nombre des carreaux qui nous composent sont beaux, certains sont neutres, et quelques-uns mériteraient peut-être d’être améliorés.

Il est important d’observer, de voir la mosaïque dans son ensemble. Pourtant du fait du penchant négatif de notre cerveau, nous avons tendance à nous fixer sur ce qui ne va pas. Si par exemple vous accomplissez une vingtaine de taches dans la journée et que dix-neuf d’entre elles se passent bien, à laquelle penserez-vous ? Probablement à celle qui s’est moins bien passée.

Notre cerveau bâtit de nouvelles structures en se basant essentiellement sur ce qui occupe notre attention : les neurones qui s’activent ensemble se raccordent ensemble. En vous « focalisant » sur les mauvais carreaux de votre mosaïque, vous renforcez le sentiment latent d’être médiocre, pleins de défauts ou inférieur aux autres. Et vous faites donc obstacle au développement de la confiance et de l’amour-propre favorisé par la reconnaissance des beaux carreaux.

En prenant conscience de vos forces et de vos faiblesses, vous vous verrez simplement tel que vous êtes réellement. Puis, en reconnaissant ce qui est bon en vous, vous vous sentirez mieux à l’intérieur, vous craindrez moins d’être rejeté par les autres et vous chercherez à réaliser vos rêves en croyant plus volontiers à vos chances de succès.

Comment ?

Choisissez un élément « positif » en vous. Peut-être êtes-vous particulièrement aimable, ouvert, consciencieux, chaleureux, perspicace, persévérant, tolérant, imaginatif ou tenace. Appliquez la conscience à l’expérience de cette qualité. Explorez les sensations corporelles, les tonalités émotionnelles et l’ensemble des attitudes ou des points de vue qui l’accompagnent.

Prenez le temps d’intégrer que vous possédez bien cette qualité. Cherchez des signes de cet aspect positif pendant une journée/une semaine-et ressentez-le quand vous l’aurez trouvé.

Par ailleurs notez toute difficulté à accepter que vous possédiez cette qualité, telles les pensées suivantes : Mais je ne suis pas comme cela tout le temps ou j’ai aussi de mauvais côtés. Essayez de passer dans votre camp et de vous voir tel que vous êtes réellement, y compris avec vos bons côtés. Il est normal de ne pas se résumer à ses qualités : c’est le principe même de la mosaïque/ c’est ce qui s’appelle un être humain.

Choisissez d’autres qualités et répétez ainsi le processus.

Ouvrez vous et accueillez les éléments positifs que les autres reconnaissent en vous. Commencez par un ami et voyez-vous à travers son regard. Qu’est-ce qu’il aime chez vous ? Qu’est ce qu’il apprécie, respecte ? Si votre ami devait décrire vos qualités à quelqu’un, que dirait-il ? Vous pouvez répéter cette démarche avec plusieurs autres personnes appartenant à différents cercles-voire à différentes époques-de votre vie : d’autres amis, des parents, des conjoints, des professeurs, des collègues. Puis appropriez-vous ces qualités perçues par autrui. Détendez votre visage et votre corps afin de vous imprégner de toute la vérité de votre mosaïque personnelle.

Que vous choisissez de commencer par ce que vous percevez ou par ce que perçoivent les autres, laissez la reconnaissance de vos qualités se muer en sentiment d’estime, de confiance, de bonheur ;

Si vous le souhaitez mettez cette liste par écrit et relisez-la de temps en temps. Vous n’êtes

pas obligé de la montrer à qui que ce soit.

 

Percevoir la beauté :

La beauté ravie les sens/ y compris le sixième sens que constitue l’esprit.

Chacun perçoit la beauté des formes et des lieux différents.

Voici quelques exemples de choses que je trouve belles :  le lever du soleil le matin, les différentes tonalités de nuances du ciel au cours de la journée, l’odeur de la cannelle, les rires des enfants jouant au ballon dans la cours, la douceur du cachemire, l’odeur de l’encens, la flamme d’une bougie, les chevaux, les visages des personnes prenant le métro le matin, le ruissèlement de l’eau, le chant des oiseaux, le papier, l’écoute d’un morceau de musique, les crayons de couleur et les feutres, les fourmis, les écharpes.

Quelles sont les choses que vous trouvez belles ?

Que ressentez-vous quand vous êtes confronté à la beauté, y compris sous ces formes quotidiennes ?

Il est alors possible que votre cœur s’ouvre, que quelque chose se détende dans votre esprit, que vous éprouviez du plaisir et que vous retrouviez le moral. L’expérience de la beauté atténue le stress, renforce l’espoir et nous rappelle que la vie ne se résume pas qu’à une suite de taches laborieuses. La beauté peut aussi se partager-avez-vous déjà contemplé un coucher de soleil avec un ami ? -et nous rapprocher des autres.

Comment ?

Chaque jour prenez un peu de temps pour contempler/ vous ouvrir à la beauté.

Regardez réellement autour de vous-en particulier les choses ordinaires (du quotidien) auxquelles nous tenons à accorder peu d’attention, comme le ciel, les ustensiles de cuisine, l’herbe, les fleurs, les lieux familiers, les rayons de bibliothèque ou les trottoirs. Essayez de faire la même chose avec ce que vous entendez, sentez, goutez et touchez au quotidien. Recherchez aussi les souvenirs, les sentiments ou les idées qui vous ravissent.

Partez à la découverte/ à l’exploration de la beauté comme un enfant s’émerveille des coquillages sur une plage généreuse. Ouvrez-vous aux choses en dehors du cadre du « joli » ou du « sympa ».

Acceptez de vous faire surprendre. Tendez de percevoir la beauté là ou vous ne l’attendez pas.

Une fois repérée, ressentez-la.

Reconnaissez la beauté chez les autres, dans leur caractère, leurs choix, leurs sacrifices, leurs aspirations. Percevez la beauté dans de nobles échecs, dans la détermination subtile, dans les accès de lucidité et dans la joie inspirée par la bonne fortune d’autrui.

Entendez la beauté dans la voix d’un parent qui apaise un enfant, dans les rires d’un ami, dans le repli d’une feuille, dans le grincement de la craie d’un tableau. Voyez la beauté dans un être dans le tout début de sa vie, et voyez-la dans celui d’un être parvenu à sa toute fin.

Ne manquez pas de reconnaitre la beauté dans votre propre cœur ;

Faites naitre la beauté de vos mains, de vos mots et de vos gestes.

 

Trouver refuge :

Nous avons tous besoin de nous abriter des difficultés, des soucis et de la folie qui s’empare parfois du monde. Sinon, nous serions trop exposés aux vents froids de la vie et trop épuisés par le train-train du quotidien. Sans refuge, nous pouvons finir par avoir l’impression de tourner à vide.

Les refuges peuvent être des personnes, des souvenirs, des lieux, et des idées.

Toute personne ou toute chose capable de vous offrir un sanctuaire et une protection fiables, de vous rassurer, de vous réconforter et de vous soutenir afin de vous permettre de baisser la garde et d’emmagasiner force et sagesse.

Il existe toute sorte de refuges : se pelotonner dans son lit avec un bon livre, chanter, écouter de la musique, prendre un bon repas avec des amis, écrire, dessiner, ou dresser une liste de choses à faire pour organiser sa journée. Se souvenir d’une personne chère, parler à un ami fiable…

Les religions du monde entier offrent aussi des refuges susceptibles de vous inspirer, tels les lieux sacrés, les textes, les enseignements, les individus, les rituels, les objets et les rassemblements.

Pour ma part est de mes refuges préfères est la Nature. Je me sens bien quand je pars me balader à l’improviste dans un bois, un parc et que je laisse surprendre par le vent, le passage d’un joggeur, le bruissement des feuilles, le chant d’un oiseau….

Et vous quels sont vos refuges ?

Sur une feuille de papier, dressez une liste de choses que vous considérez comme des refuges. Et si cela est possible pour vous, prenez, chaque jour, quelques instants, pour vous abritez consciemment en elles.

 

Aimer ses mains :

Nous abordons le monde avec votre corps, et souvent avec nos mains.

Nos mains atteignent, touchent, caressent, tiennent, manipulent et lâchent. Elles peuvent actionner un clavier, brosser des cheveux, tenir une casserole, faire la vaisselle, ouvrir une porte, éteindre des êtres chers et vous aider à vous blottir dans votre lit. Elles ne sont peut-être pas parfaites, et avec l’âge, elles deviennent même parfois douloureuses, mais elles n’en demeurent pas moins belles et vitales.

Aimer ses mains, c’est aimer la vie. En leur appliquant la conscience, en portant votre attention sur les sensations qui les parcourent et sur ce qu’elles font-vous pouvez basculer d’une manière simple, et accessible dans une connexion sensuelle, incarnée, avec le monde, notamment avec les gens que vous touchez.

Comment ?

Prenez quelques instants pour porter la conscience à vos mains. Que font-elles ? Que touchent-elles ? Elles touchent toujours quelque chose ne serait-ce que l’air. Quelles sensations les parcourent ? Sont-elles chaudes ou fraiches ? Dures ou tendres ?

Bougez vos doigts. Jouez avec vos sensations en effleurant votre paume, en touchant chaque doigt avec le pouce, en caressant les doigts d’une main avec ceux de l’autre.

Imprégnez-vous du bien-être que vous procurent vos mains. Eprouvez du plaisir à tenir une tasse de café chaud par exemple.

Si le contexte s’y prête, touchez les autres plus souvent. Sentez la paume d’une main dans la vôtre, l’épaule d’un ami, les cheveux d’un enfant, le pelage d’un chien ou d’un chat.

Sentez l’habilité de vos mains quand vous cuisiner, écrivez un mot, remplacez une ampoule, épluchez un oignon. Sentez leur force en tenant un couteau, en serrant un poing, en trainant une valise.

Regardez vos mains s’exprimer- ouvrir et fermer, levez le pouce, saluer, et dire au revoir.

Plusieurs fois par jour, tachez de prendre conscience de vos mains.

Sentez comme elles sentent votre vie.

 

Aimer son enfant intérieur :

Tout le long de notre vie, nos expériences s’infiltrent dans notre psychisme, formant des couches telles les couches de couleurs dans une peinture. Les plus fondamentales, se sont constituées dans notre enfance, à l’époque ou notre cerveau était le plus impressionnable.

Compte tenu de la neuroplasticité cérébrale, ce qu’un enfant ressent, veut ou croit s’insinue dans son système nerveux. Par exemple, s’amuser avec ses amis, se sentir coupable lorsqu’on se fait gronder pour ses devoirs, lutter pour s’affirmer face à ses parents…Quelle qu’ait été votre enfance, ce genre d’expériences nous a imprégné et nous accompagne chaque jour, ou que nous allions.

Ce sont ces résidus qui forment votre enfant intérieur.

Il ne s’agit pas d’un cliché, mais d’un vaste système ancré dans notre cerveau, qui influe de manière continuelle et puissante sur l’humeur, l’estime de soi, les attentes et les réactions.

Cet enfant intérieur est au cœur de notre personnalité.

Si nous nous montrons embarrassé, honteux, critique, contrôlant, inhibant, autoritaire, ou coléreux vis-à-vis de cet enfant, nos sentiments et nos actes en seront affectés. En revanche, si nous acceptons les éléments de cet enfant en nous, si nous les guidons doucement et leur prodiguons soins et affection, nous guérissons et nourrissons les couches les plus profondes de notre psychisme.

Cette notion d’enfant intérieur peut devenir abstraite, superficielle ou purement sentimentale. N’hésitez pas à l’incarner. D’une façon générale, la plupart des enfances sont ponctuées de hauts et de bas.

Par exemple, vous avez pu vous sentir blessé ou déçu, cherché l’amour ou la reconnaissance dont vous étiez privé, renoncé à de grands rêves et pris des décisions avec la « logique » d’un enfant. Toutes ces choses sont concrètes. Elles ont aussi des effets concrets. Mais vous avez aussi l’occasion aujourd’hui d’être l’ami, le coach et le parent fort, sage et aimant qui vous a tant manqué.

Comment ?

Ouvrez-vous à la sensation de compter pour quelqu’un. Ensuite songez à un ami, à un membre de votre famille ou à un animal qui compte pour vous.

Imprégnez vous de ce soutien, de cette attention et de cette affection : laissez-les remplir votre cœur et votre esprit. Puis, tout en restant ancré dans cette expérience chaleureuse, déplacé la cible de ce regard bienveillant vers vous-même, notamment vers l’enfant que vous étiez.

A présent, songez globalement à votre enfance, en commençant par vos premiers souvenirs. Portez votre attention sur votre ressenti, et non sur la succession des situations. Que vous inspirait le fait d’être un jeune enfant ? D’être à l’école primaire ? Au lycée ? Quels ont été vos moments les plus heureux ? Et les plus contrariants ? Qu’est ce qui s’est bien passé-mal passé-dans votre enfance ? A quelles occasions vous êtes-vous senti-ou non-réellement compris et soutenu ?

Qu’est ce qui s’est épanoui en vous-et qu’est ce qui a été blessé ? Quel genre d’enfant étiez-vous, en votre for intérieur ? A quel moment le meilleur de vous-même est-il apparu ? Qu’est-il devenu ?

Dans la mesure du possible, pesez-vous ces questions en maintenant une attitude affectueuse et bienveillante à votre égard. Restez avec votre ressenti concret d’enfant, sans ne le critiquer ni le justifier, et surtout sans en avoir honte.

Cherchez des moyens d’amener cet enfant intérieur à jouer à l’extérieur comme : adopter différents itinéraires pour vous rendre à votre travail, ; vous mettre au jardinage, à une activité artisanale, artistique ou musicale, à un sport ; flemmarder, jouer avec vos enfants ; mettre du désordre…

 

Dresser votre liste de « plus petit pas possible » :

Pour chaque besoin que vous souhaitez satisfaire en ce moment dans votre vie, imaginez sept façons de le nourrir :

Une bonne manière de stimuler votre créativité !

-Cuisiner votre dessert préféré et inviter vos amis à le partager

-Entourner un arbre de vos bras

-Passer du temps avec un animal de compagnie

-s’inscrire à un cours de danse libre

-s’offrir des fleurs

-se promener en forêt, dans un jardin ou un parc public

-méditer

-se confier à un ami particulièrement empathique que l’on apprécie pour son écoute bienveillante et silencieuse.

 

Rétablir votre disponibilité intérieure :

Dans notre vie de tous les jours, beaucoup d’entre nous souffrons d’un excès d’objectifs à atteindre, de performances à réaliser, autant dans notre travail que dans notre vie privée.

Nous trouvons peut-être la performance « grisante », comme si c’était satisfaisant de réussir à surfer sur la vague sans se noyer. Mais cette satisfaction du devoir accompli est éphémère et nous ne nous sentons jamais apaisés. En réalité, nous vivons dans un quotidien de constantes distractions de ce qui est essentiel pour nous et parfois même l’idée de tout ce qu’il faut encore faire nous empêche de profiter du moment présent.

Pour ce faire, vous avez besoin de développer l’aptitude à « revenir à soi », s’abstraire du monde extérieur pour porter l’attention sur la vie intérieure. Il s’agit donc de « lâcher » l’extérieur, de prendre de la distance avec les attentes collectives, pour vous centrer sur vos propres priorités de vie , vos valeurs, votre propre parcours. Préservez donc un temps pour développer une intimité avec vous-même, une possibilité de sentir vos besoins, de digérer vos émotions, de prendre du recul sur votre vie, rétablir la communication intérieure pour :

-explorer des envies personnelles,

-vous reconnecter aux projets de vie qui vous tiennent à cœur

-être disponible au plaisir de vivre

-retrouver votre propre dynamique intérieure

-sentir vos besoins dans l’instant et y répondre

-Digérer l’accumulation d’émotions.

Chacun d’entre nous a ses portes d’entrée vers soi. Vous pouvez observer vos propres modes qui vous permettent de sortir du stress, du devoir à accomplir, pour revenir à vous.

Comment ?

Plutôt que d’aller vers le toujours plus, toujours mieux, de chercher à vous améliorer continuellement, de vouloir toujours être autrement, revenez à vous : « je m’accepte tel que je suis, dans l’instant, je ne cherche pas à correspondre à une image idéale socialement admise, ni à un rôle, je sens mon propre élan intérieur, je me sens intime avec moi-même, comme à la maison, l’esprit léger et libre. »

 

Changer d’attitude envers vous-même :

D’habitude une-un « guerrier-ère » cherche à se débarrasser sur le champ d’une éventuelle menace et à combattre le problème avec détermination. Il-Elle tente de combattre la fatigue et l’inefficacité grandissante avec une volonté infaillible et des heures de travail supplémentaires par exemple. Son principal ennemi étant intérieur, il-elle va même se forcer à se sentir mieux, mais il est totalement inefficace d’essayer de guérir des conséquences désastreuses du stress en se mettant la pression pour aller mieux.

Plutôt que de chercher à combattre/vaincre la fatigue par exemple, il s’agit plutôt de développer une attitude « amicale » avec vous-même, premier pas pour rétablir un nouvel équilibre.

Voyez les choses comme elles sont et cessez de vous battre avec vous-même pour être différent-différente. Plutôt que de vous abandonner en vous reprochant ne pas réussir à dépasser cet état , chercher à rétablir une solide connexion à vous-même ( la présence à soi).

Comment ?

Orientez la force guerrière vers l’intérieur

Pour cela, fates face aux émotions qui ne sont pas agréables : déception, solitude, attentes déçues, impression de s’avouer vaincue, culpabilité. Acceptez-vous tel que vous êtes maintenant, dans cet instant, sans jugement et sans reproche. Dans l’acceptation, vous revenez à vous, avec honnêteté, de façon plus intime et plus proche. Puis, engagez votre énergie avec détermination pour votre guérison sans agressivité intérieure.

Fondamentalement, « l’attitude guerrière » n’est ni hostile, ni agressive ; C’est une attitude impeccable, déterminée et sincère. Agir avec discipline signifié pour un/une guerrier/guerrière agir avec respect de soi.

 

Suivez votre élan intérieur :

La souffrance est le plus souvent une invitation au changement. En identifiant le bon virage, vous pouvez retrouver vos rails et votre propre direction, vous suivez à nouveau votre « élan intérieur ».

De même qu’une plante est guidée à grandir vers la lumière, nous sommes amenés à évoluer vers notre essentiel. Une force de vie pousse chaque être humain à évoluer dans une direction unique, nous pouvons appeler cela « l’élan intérieur ». Cette force ne s’impose pas à nous, c’est une capacité que chacun peut exercer.

L’’élan intérieur est la sensation d’être connecté à soi-même, d’avoir les pieds sur Terre, d’être inspirée. C’est l’impression d’être à sa juste place, de pouvoir manifester son potentiel dans une fluidité avec l’environnement. Cela demande se reconnaitre soi-même, à sa juste valeur, de sentir que nous sommes précieux tels que nous sommes.

Cette nécessité d’évolution n’est pas d’emblée une construction mentale comme quand parfois nous nous fixons un objectif ou un but à atteindre, elle se capte d’abord par la sensation de vie qui circule dans notre corps. Il s’agit d’une sensation organique, une intuition, un mouvement qui se développe à l’intérieur de soi. Cela peut se manifester concrètement par une envie, un gout, un rêve, un souhait, la nécessité d’opérer un changement, une sorte d’aspiration intérieure à laquelle il est difficile de renoncer. Sans réelle explication rationnelle, on peut se sentir attiré/attitrée par une direction précise, même si au départ cela nous parait un peu « flou » et difficile à mettre en œuvre. Notre élan se manifestera par une action au présent, ce n’est pas une construction d’un avenir lointain, encore moins une sorte de bonne résolution que nous ne réaliserons jamais.

Il est assez rare de sentir d’emblée cette dynamique en permanence de façon précise ; Par ailleurs cette notion d’évolution sous-tend deux réalités : le changement et la progression. En effet, l’immobilité, la permanence et la stagnation sous l’envers de la croissance et de l’évolution. La vie est ainsi conçue qu’elle assure, voire provoque, les métamorphoses et le progrès. Tout ce qui est vivant génère la croissance et le changement. C’est à la fois le mystère, la beauté, la grandeur de la vie. C’est à la fois la conjonction de nos ressources et de nos besoins d’une part, et des circonstances extérieures, d’autre part, qui nous poussent à grandir. En d’autres termes, sans le travail intérieur déclenché par les évènements de la vie et par les autres, il est possible que notre évolution serait ralentie. Et quand la motivation au changement ne vient pas de nos besoins et de nos aspirations, le monde extérieur intervient en réveillant la souffrance de nos blessures.

Comment ?

Si vous avez l’impression d’avoir perdu le contact avec votre élan intérieur ou de ne pas l’avoir réellement écouté, il est important de reconstruire une bonne dynamique intérieure. Pour cela, faites une pause et faites le point honnêtement avec vous-même. Qu’est ce qui vous avez mis de coté depuis trop longtemps, des actes ou des projets qui pourtant vous tiennent à cœur ?

Lorsqu’une intuition, une sensation, un rêve réapparaissent, il suffit d’avancer d’un pas en ayant la sensation de marcher dans la bonne direction même-ci celle-ci n’est pas encore clairement définie ou réaliste pour l’instant. En effectuant un acte concret, l’un après l’autre, pas à pas, l’horizon se dessine. Progressivement vos choix se détermine et votre vie se transforme en quelque chose qui vous ressemble davantage. Il s’agit de vous sentir être en mouvement plutôt que de stagner, mais il n’est pas nécessaire ni souhaitable de révolutionner brusquement toute votre vie actuelle.

Par ailleurs, la plus efficace et la plus importante source d’évolution d’un être humain est sa relation avec les autres. Les relations sont en effet des déclencheurs incontestables de remises en question permanentes. En effet, toutes nos relations affectives sont des puissants moteurs de croissance et de changement, soit parce que nous sommes motivés de l’intérieur à les rendre plus harmonieuses, soit parce que nos blessures, nos réactions défensives et celles et ceux que nous aimons nous causent tellement de souffrance qu’elles conduisent au travail sur nous-mêmes qui assure notre évolution.

Bibliographie :

-Catherine Vassey, « Burn-out » le détecter et le prévenir, jouvence

-Catherine Vassey, Comment rester vivant au travail, guide pour sortir du burn-out, Dunod

-Diane Baran, J’ai décidé de m’aimer ! avec la communication non violente, Leducs Pratique

-Catherine Aimelet-Périssol et Aurore Aimelet, Emotions, quand c’est plus fort que moi, peur colère, tristesse, comment faire face ? Leducs

-James R-Doty, préface de Mathieu Ricard, La fabrique des miracles-la quête d’un neurochirurgien pour percer les mystères du cerveau et les secrets du cœur, Flammarion

-Margaret Paul, Renouez avec son enfant intérieur, éditions le souffle d’or

-Catherine Amelet-Perissol et Aurore Aimelet, Apprivoiser sa culpabilité, Albin Michel

-Colette Portelance, De quels systèmes relationnels êtes-vous prisonnier ? Jouvence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sarah Lahssini