Le bébé dans son monde au cours de la grossesse

« L’important est que la mère, le couple, l’environnement immédiat de l’enfant prenne conscience de la qualité des stimulations périphériques qui se situent aussi bien au niveau de la parole, de la caresse, de l’apport nutritionnel, que de la pensée, des émotions et surtout de l’amour qui représente la stimulation la plus appropriée à une synaptogénèse harmonieuse donc à un être de qualité. »

Jean-Pierre Relier

 Qu’entend le fœtus ?

Dans le monde utérin, le fœtus évolue neuf mois dans l’eau. Son univers est aquatique et de respiration. C’est son univers qui respire pour lui, et le porte au gré de ses vagues. Lui se laisse porter comme dans l’eau d’une piscine. Lui et l’eau vivent dans la plus grande intimité. Dans une intimité avec la vie qui le construit. Le bébé vit donc dans un monde utérin pleinement sensoriel (l’eau est en effet un conducteur d’informations s’harmonisant au diapason de la vie et de la peau), en étant lui-même doté d’une grande perceptivité.

La maman qui porte l’enfant et son vecteur de viabilité, de vitalité. Elle est aussi l’interface d’un intérieur et d’un extérieur, tous deux reliés à un même univers (biologique-physiologique-affectif et énergétique), elle.

Ce sont avant tout les sons maternels qui vont influencer la mémoire fœtale. Qu’il s’agisse des bruits du fond de la mère, ou de sa voix extérieure, aérienne et résonnante au-dedans. S’y ajoutent les sonorités liées à l’état émotif de la mère, que le bébé perçoit et ressent, et qui sont majoritairement associées a cette voix maternelle. Le bébé baigne donc dans un bassin sonore dont les bruits tiennent au vivant de ce qui se trame à l’intérieur, mais aussi du vivant qui se joue à l’extérieur.

Les 5 sens du bébé ne se développent pas tous en même temps. Dans l’ordre, c’est d’abord le toucher qui se développe en premier lorsque le bébé flotte encore dans le liquide amniotique, dans l’utérus de sa maman. Par la suite l’odorat va se développer ainsi que le gout. L’audition (l’ouïe) arrive à la quatrième place suivie par la vue qui se développera très majoritairement après la naissance. Mais si l’ouïe du bébé se développe plus tardivement que le toucher et l’odorat, ce sens ne demeure pas le moins aiguisé du fœtus in utero. En effet, avant la formation du système auditif durant le cinquième mois de grossesse, le fœtus est en mesure de percevoir les vibrations des sons grâce aux os de son crane ainsi qu’au bassin maternel qui agissent comme de véritables résonateurs. Ces vibrations des sons apparaissent dès la septième semaine de vie intra-utérine et offrent au bébé ses premières vraies sensations.

Selon les dernières études scientifiques, l’audition du fœtus débuterait entre la 26 -ème et la 28 -ème semaine d’aménorrhée soit entre la 24 -ème et la 26 -ème semaine de grossesse. Le bébé entend alors à cette période les bruits internes de sa maman (le bruit de sa respiration, le bruit du cœur de sa mère…). Selon plusieurs études, tous ses bruits représentent environ 30 décibels. Dès 5-6 mois, le bébé entend certains sons de l’extérieur, comme la voix des proches (sa maman majoritairement), la musique (notamment les basses comme la voix de son père ; les fréquences hautes ne sont pas perceptibles par le bébé car elles sont filtrées par le liquide amniotique et la paroi abdominale de la mère) ou encore les bruits de moteur (aspirateur, moto, voiture…). Le fœtus est d’ailleurs très sensible aux changements d’intonation au niveau de la voix, aussi n’hésitez pas à varier votre intonation lorsque vous parler à votre bébé durant votre grossesse.

Désormais le bébé entend les sons et ressent à la fois leurs vibrations. Les sons et la musique prennent alors une signification différente pour lui (son cerveau est plus mature). Ce qu’il entend va influer sur le développement neuronal et même ses sentiments. La voix de son père va lui apporter un confort et un sentiment de sécurité. La musique va stimuler sa curiosité et développer en lui un effet de relaxation et d’harmonie qui va l’apaiser, effet qui dure même après la naissance.

Parler à son bébé durant la naissance :

La communication entre la maman et l’enfant qu’elle porte est une communication différente que celle que nous connaissons habituellement (communication « d’intériorité ») parce qu’elle est au-delà des mots, c’est d’abord une communication de cœur à cœur.

Exprimez à votre bébé votre désir de communiquer avec lui sans que cela soit une obligation.

Et soyez simplement attentive à toutes les perceptions, sensations, impressions, images ou mots qui peuvent se présenter spontanément.

Le défi est de laisser aller toute attente.

Rituel 1 : l’intime rencontre entre la mère et son bébé :

Le lien entre la mère et son bébé se développe au fil des semaines. Même si la vie actuelle ne permet pas facilement de prendre ce temps, je vous propose de vous réserver des espaces spécifiques et méditatifs au quotidien. Ainsi, vous pourrez respirer et vous mettre à l’écoute des sensations de cette grossesse, des images et des messages. Ces moments privilégiés vous amène dans votre espace intérieur avec votre enfant in-utéro. Ce sont des moments de joie, de douceur qui réenchantent la maternité et redonne un sens aux bouleversements que vous vivez.

Temps : 15 à 20 min

Intention : se mettre en lien avec son bébé pendant la grossesse

Préparation : votre bol, une bougie, une huile essentielle de rose de Damas (rosa damascena) et des coussins pour être c confortable.

Ouverture de l’espace : Vous allumez la bougie et vous prenez quelques instants, les mains sur le cœur, pour vous recueillir devant le bol empli d’eau, réceptacle de vie dans son essence. Je vous conseille une goute d’huile essentielle de rose de Damas sur votre cœur. Cette fleur symbolise l’ouverture du cœur et dans ce rituel, l’ouverture de votre espace d’amour avec votre enfant. Puis vous déposez vos mains sur votre ventre et vous vous connectez à cette vie qui se déploie en vous.

Déroulé : Installez confortablement pour ne pas être dérangée par des inconforts physiques. Vous pouvez être assise au sol, sur une chaise ou même allongée sur le dos ou sur le coté avec des coussins. Selon la posture que vous avez choisie, ressentez que votre appui au sol est solide et confortable.

Une fois que votre posture est confortable, amenez votre attention sur votre respiration. Sentez ce parfum de rose qui émane de votre cœur et qui apaise. L’air pénètre en vous à l’inspiration et circule à travers votre corps, jusque dans votre bassin. Vous expirez par la bouche, vos mâchoires sont relâchées, votre ventre est détendu et votre bassin bouge peut-être un peu. Observez le mouvement subtil de votre bassin et de votre périnée relié à votre respiration. Ne forcez rien. Le corps est détendu.

Lorsque vous êtes au bout de l’expiration, observez ce petit instant suspendu où il ne se passe plus rien…Et l’inspiration s’enchaine ainsi spontanément.

Votre ventre se détend encore. Vous continuez de respirez en douceur tout en sentant le parfum de rose et il se peut que votre bébé se mette à bouger. Il profite de cet espace de détente de sa maman. Durant la journée, lorsque vous êtes active, votre ventre est souvent plus dur. Vous êtes peut-être émue ou attendrie par ses sensations en vous et les réactions de votre bébé à votre relaxation et à votre disponibilité.

Dans ce moment d’intimité et de tranquillité, goutez à l’apaisement et à la joie de ce contact entre vous et votre bébé in-utéro. Restez ouverte aux sensations (accueillez les) et aux messages qui se présentent.

Laissez la beauté et l’enchantement de cet espace vous habiter. Profitez-en. Vous avez peut-être envie de caresser votre ventre, de toucher votre enfant. Ressentez votre contact intime dans cette présence du moment, à l’écoute de vos sensations.

Clôture : Lorsque vous êtes prête, prenez une respiration profonde et ouvrez les yeux. Joignez vos mains sur le cœur avec gratitude pour ce moment d’enchantement.

Et après : Il se peut que votre bébé bouge plus à la suite de cette méditation ou que certaines décisions ou que certains choix vos semblent plus clairs. Offrez-vous ce temps régulièrement avec votre bébé, chez vous, dans la nature ou dans l’eau. Plus ce lien se renforce, plus vous vous sentirez forte et confiante en la magie de la vie.

Rituel 2 : le rendez-vous communication avec votre bébé :

-Je me réserve chaque jour un temps de rencontre privilégier avec toi, je t’écoute, te parle, chante pour toi et te caresse.

-Le soir, je te retrouve dans cette intimité, ces échanges, nous les partageons avec ton père s’il le peut

-En cas d’ennuis, de chagrin, je t’explique ce qui arrive, je te rassure et te protège

-Tout ce qui me rend heureuse (me nourrit), les multiples joies de la vie quotidienne, je les partage consciemment avec toi.

L’importance de l’équilibre émotionnel de la mère pour son bébé :

« Un lien affectif très fort entre la mère et l’enfant, va de semaine en semaine, se resserrer, se renforcer physiologiquement, psychologiquement, affectivement;Ces registres ne sont pas séparés et fonctionnent ensemble : l’affectif produit du biologique sous forme de sécrétions hormonales diverses et les hormones de leur côté, engendre des sentiments. » Pr. Jean Pierre Relier

La maman transmet en permanence à son enfant ce qu’elle est, ce qu’elle vit et tout ce qu’elle ressent, son stress comme ses joies.

Selon qu’elle éprouve des sentiments de paix, d’accueil, de tranquillité, de gratitude, de contentement, de tolérance, de joie, ou de tristesse, de peur, de colère ou de rejet, le monde de l’enfant sera différent.

D’après Marie-Claire Busnet et son équipe de l’université de paris cinq, les pensées de la mère influencent aussi l’enfant après avoir étudié en laboratoire et depuis de nombreuse année l’audition fœtale, ces chercheurs ont constaté que le fœtus réagit aussi bien à la pensée de la mère qu’a sa parole. Cette influence concerne essentiellement les pensées répétitives avec une densité, un sens et une charge émotionnelle importante pour la mère et non les bavardages intérieurs quotidiens.

Les pensées, les émotions voire les comportements maternels sont transmis au fœtus et s’engramment dans sa mémoire cellulaire subconsciente.

C’est durant cette période intra-utérine que se construisent les toutes premières empreintes qui influenceront l’équilibre affectif de l’enfant, sa confiance, son élan de vie, et la qualité de sa relation avec les parents.

En Veillant a notre équilibre émotionnel, nous pouvons favoriser chez notre enfant sa santé, sa sécurité affective, son intelligence et offrir une base solide au développement de tous ses potentiels.

Être responsable ou victime de notre monde émotionnel dépend avant tout de l’interprétation que nous faisons des événements de notre vie.

Par exemple, nos conflits extérieurs sont souvent les projections de nos conflits intérieurs pour que nous puissions en prendre conscience et les résoudre.

Le plus souvent, ce qui fait mal, ce n’est pas ce que l’autre dit ou fait, c’est ce que cela vient toucher une blessure ouverte, non réglée.

Exprimer nos émotions est nécessaire mais insuffisant car cela ne suffit pas pour les guérir. Il est nécessaire de les vivre pour les reconnaître et ensuite aller voir d’où vient cette émotion, à quelle blessure est-elle reliée.

Derrière chaque obstacle il y a un état intérieur à rééquilibrer.

Lorsque je rencontre une expérience délicate ou une contrariété je peux me demander : parmi mes qualités et mes ressources quelles sont celles que j’ai sous-utilisées dans cette situation ? Et comment est-ce-que je peux transformer cette situation contrariante pour moi ?

En d’autres termes, faire face positivement aux difficultés, c’est prendre chaque chose qui nous arrive, même et surtout les plus désagréables, comme une occasion d’apprendre, de mûrir et de grandir, et d’évoluer.

Quand nous faisons face à chaque problème en nous disant qu’il existe précisément pour que nous apprenions à le résoudre cela change tout.

Faire face positivement (porter un autre regard sur la situation) aux difficultés, c’est, en effet, penser à se reconnecter aux ressources qui sont les nôtres et se demander : Qu’est ce qui peut le mieux m’aider à faire face ? Traverser des moments difficiles fait aussi partie de la vie.

Ce qui fait la différence c’est de savoir que nous avons en nous les ressources pour les dépasser et de les mobiliser pour retrouver notre équilibre

Il ne s’agit pas de pas tomber mais d’apprendre et de savoir se relever.

Paulo Cohelo dans son livre Le Manuel Du Guerrier de la Lumière écrit « comme rien ne change d’un jour à l’autre, le guerrier fait un nouveau faux pas et plonge encore une fois dans l’abime. Les fantômes le provoquent, la solitude le tourmente. Maintenant plus conscient de ses actes, il ne pensait que cela se reproduirait mais cela s’est produit. Dans le noir qu’il l’entoure, il communique avec son maître. « Maître dit-il, je suis retombée dans l’abime, les eaux sont profondes et sombres. » Souviens-toi d’une chose, répond le maître : ce n’est pas le plongeon qui étouffe, mais le fait de demeurer sous l’eau. » Et le guerrier se sert de ce qu’il lui reste comme force pour sortir de la situation dans laquelle il se trouve. »

Par ailleurs, se sentir responsable de ce qui nous arrive ne veut pas nécessairement dire que nous avons causé, chaque situation que nous rencontrons mais que nous assumons la pleine responsabilité de notre réaction face à elle.

Quels sont les outils qui peuvent nous aider à rééquilibrer notre état émotionnel ?

Se reposer, accepter de ralentir le rythme :

La grossesse est un état physique particulier de transformation du corps dont la durée est limitée, de même que la croissance chez l’enfant. C’est le processus lui-même qui est fatiguant : l’augmentation du débit veineux et du rythme cardiaque, le surcroît de travail des reins, la plus grande consommation d’oxygène…les réserves de l’organisme sont réquisitionnées, le besoin de sommeil est plus grand.

Par ailleurs, la dépense physique d’une femme enceinte, même inactive, est supérieure à celle d’une femme non enceinte;

C’est en position allongée qu’on se repose. Pour la femme enceinte, il existe plusieurs positions afin que celle-ci puisse se reposer :

-Allongée, en chien de fusil, sur le coté gauche, la jambe droite bien remontée, pour favoriser la circulation de retour.

-Sur le dos, les jambes en appui sur un tabouret ou un canapé, les cuisses bien perpendiculaires au bassin, et les genoux à angle droit. (Cette position favorise la circulation veineuse en particulier quand vous les sentez lourdes en fin de journée)

-Sur le dos, un oreiller sous le haut du dos et un coussin sous les genoux.

La grossesse est en effet un moment privilégié pour devenir attentive à son mode de vie et à prendre soin de soi.

Durant la grossesse :

-Évitez de monter trop d’escaliers, et a fortiori, de les monter en courant.

-Évitez de porter des paquets lourds ou répartissez-les de manière à équilibrer la charge dans chaque bras.

-Évitez les stations debout prolongées.

-Asseyez-vous à chaque fois que vous le pouvez

-Si vous avez à envisager un long déplacement, en particulier en voiture, parlez-en à votre médecin ou à la sage-femme qui vous suit. En effet les voyages en voiture sont à déconseiller à la moindre alerte. Les vibrations en voiture sont différentes que celle du chemin de fer ; elles entraînent un relâchement des ligaments et peuvent provoquer des contractions. Par ailleurs, en voiture, attachez votre ceinture en prenant la précaution de placer la partie inférieure sous le ventre et non en travers. Si vous conduisez, pensez aussi qu’en fin de grossesse votre ventre peut vous gêner et que les réflexes sont souvent modifiés, un peu ralentis. Il faut donc redoubler de prudence.

-Préférez le train ou l’avion pour un long déplacement. En principe, cependant, après 7 mois et demi, les compagnies aériennes n’acceptent pas les femmes enceintes.

-Évitez de transporter votre téléphone portable dans votre poche, contre votre corps

Être à l’écoute de nos ressentis grâce à la respiration :

La respiration agit sur le rythme du cœur et sur tous les mouvements intérieurs du corps, qu’elle unifie et harmonise. Une respiration c’est une inspiration, une expiration, un temps de repos, puis une autre lui succède et une autre.

Le diaphragme :

Le muscle essentiel à la respiration est le diaphragme. Sur lui reposent le cœur et les poumons. Il s’imbrique et « joue » avec les plus importants des muscles abdominaux qui tiennent en amarrent l’ensemble. C’est un muscle puissant, qui ressemble à une coupole ou à un parapluie ouvert, et nous partage en deux entre la cage thoracique et le ventre-bassin. Il ne laisse passer que l’œsophage, les nerfs (dont le nerf vague), les veines et l’aorte. Il est le passage entre le haut : l’air, les poumons, et le bas : la terre, le bassin. C’est son mouvement qui permet de sentir la respiration dans le ventre. Il est plus facile d’en faire l’expérience sur le dos, jambes fléchies, pieds à plat sur le sol, ou à plat ventre au début de la grossesse.

Exercices :

-Dans la position allongée, jambes fléchies : aidez-vous en posant vos mains sur le bas du ventre, sans appuyer, les doigts bout à bout ou une main en bas sur le pubis, et l’autre au-dessus, près du nombril. Il y a alors deux possibilités pour la respiration :

a)      Laisser faire, ce qui revient à laisser le diaphragme descendre en inspirant et remonter en expirant ; à ressentir et par la suite observer que le bassin se reposant sur le sacrum à tendance à rouler vers le haut pendant l’expiration (rétroversion du bassin) et vers le bas pendant l’inspiration (antéversion du bassin). La bascule du bassin se fait donc en accord naturel avec la respiration.

b)      Faire doucement et consciemment le contraire en roulant le bassin vers le haut pendant l’inspiration et vers le bas pendant l’expiration. Cette manière peut faire lâcher des tensions inutiles et rendre la reprise du mouvement naturel précédent plus agréable et plus fluide.

-Allongée à plat ventre, avec ou sans petit coussin sous les aines, c’est-à-dire à la jonction des cuisses et du bassin, au début de la grossesse. Sentez dans le ventre, contre le sol, le mouvement des vagues de l’inspiration et de l’expiration. C’est très reposant, mère et enfant se détendent. Vous pouvez adopter cette position jusqu’à la fin de la grossesse, à condition d’avoir commencé dès le début et de mettre sous les aines , à mesure que l’enfant prend corps et poids, un objet : deux balles, ballons ou oreillers de plus en plus gros.

On peut aussi faire l’expérience assise (sur un ballon) : l’inspiration et l’expiration vont esquisser le roulement des ischions vers l’avant et l’arrière, c’est-à-dire la bascule avant et la bascule arrière du bassin.

Debout : le mouvement de la marche apporte son rythme propre et doit s’accorder naturellement avec celui de la respiration. Le bébé est aussi bercé par ces différents rythmes, il les perçoit adoucis par le liquide amniotique dans lequel il baigne.

Ces petits exercices de respiration permettent d’être à l’écoute de vos sensations et d’être en lien avec votre bébé. Cela vous permet de vous poser, de vous recentrer et d’accueillir ce qui se passe en vous (et avec votre enfant), votre ressenti du présent.

En effet nos ressentis nous parlent de nos besoins et lorsque certains besoins ne sont pas apaisés, il peut émerger des émotions désagréables.Les émotions sont des mouvements internes qui sont mobilisés en contact avec l’environnement ou avec nos pensées en réponse à nos besoins satisfaits ou non. Donc toute émotion trouve sa source dans un besoin.

Ecrire :

Ecrire favorise la prise de recul et la conscience de ce qui nous habite.

Ecrire permet de se décharger d’un trop plein-émotionnel ou de petites contrariétés mais aussi de noter toutes les expériences positives de la journée, afin de renforcer la prise de conscience de ce qui contribue à notre bonheur.

Cela peut-être d’autant plus précieux dans cette période de transformation intense qu’est la grossesse. C’est comme un journal de voyage.

La visualisation-méditation :

La visualisation est l’art d’utiliser nos images intérieures pour produire des changements positifs dans notre vie.

Il s’agit de représenter des situations auxquelles nous aspirons et des images qui nous font du bien en ressentant toutes les émotions agréables qui y sont associées.

Ce processus aide à canaliser et à orienter notre énergie vers ce que nous souhaitons réellement vivre. Lorsque nous focalisons nos pensées vers un objectif précis, notre imagination devient un outil créateur extraordinaire, semblable aux mains du potier qui façonne son argile pour créer une œuvre de grande beauté.

Il est nécessaire au préalable de poser une intention, un désir, une vision de ce que l’on veut et de ce que cela nous apportera puis de formuler l’objectif positivement. Il est important de ce faire une image claire de l’objectif atteint et d’en ressentir la joie associée. On s’imagine vivre la situation désirée avec tous nos sens en éveil, c’est-à-dire en imaginant ce que nous verrons, ressentirons et entendrons en atteignant notre objectif. Cela revient à se créer un film de ce que nous l’on souhaite vivre, et dans lequel on va se voir et se sentir agir. A chacun, chacune de trouver les images qui l’inspirent plus particulièrement. Ainsi la future maman peut imaginer sa grossesse, son accouchement et son retour à la maison se déroulant parfaitement bien.

Une visualisation sera d’autant plus efficace qu’elle sera vécue avec tous nos sens et surtout avec l’émotion associée.

Par exemple, je me vois avec mon ventre arrondi, sereine, faisant face avec calme et recul à toutes les situations.

Lorsqu’elle est visualisée, une telle scène s’inscrit dans l’inconscient. Elle devient une mémoire qui facilite le chemin de la concrétisation, au même titre qu’une expérience vécue réellement;

Bien sur le bon sens reste de mise. Il ne s’agit pas de pensées magiques. Je ne vais par exemple par négliger mon suivi médical car je me visualise en pleine santé.

Il est suggéré de pratiquer le soir avant le coucher, de préférence après un temps de relaxation ou au réveil car l’esprit et le corps sont généralement plus détendus et réceptif.

Il est possible aussi de commencer la séance en se rappelant de bons souvenirs chargés d’émotions positives grâce auxquels il est possible d’accéder à un état de bien être mais aussi de se reconnecter aux ressources qui y sont reliés.

Certaines personnes visualisent facilement, d’autres ne vont pas avoir d’images mais vont ressentir les choses, d’autres encore vont plus facilement entendre des mots.

Dans la vie quotidienne, chacun utilise ses sens pour se situer dans l’environnement. Certains favorisent la mémoire olfactive, visuelle, auditive…dans le domaine de la visualisation c’est la même chose.

Faire de l’exercice physique :

Exercer son corps est une détente ; cela permet de garder un bon tonus musculaire, indispensable pour l’accouchement et pour bien récupérer ensuite. Ne pas bouger en début de grossesse, c’est courir le risque d’être complètement impotente en fin de grossesse. Mais il faut le faire à bon escient. Il est important de se préparer dès le début. L’essentiel est de ne pas forcer, est de s’arrêter dès que la fatigue se fait sentir. C’est l’excès, la compétition, le surmenage qui sont déconseillés.

Les activités physiques conseillées :

-la marche à pied

-la gymnastique douce : abdos, fessiers, périnée

-la natation

-le yoga prénatal

Les activités physiques à pratiquer modérément (si besoin, demander conseil à votre médecin) :

-le golf, la voile, le vélo, le tennis, l’aquagym, le ski de fond

Les activités physiques à proscrire : Ce sont les sports violents qui entraînent des chocs ou des secousses ainsi que ceux à fort risques de chutes comme : l’alpinisme, le vtt, les sports mécaniques, l’équitation, les sports de combat, le patinage, l’athlétisme, la plongée sous-marine

Bibliographie :

- « La vie commence avant la naissance, les secrets du bébé in utero », Nathalie Lancelin-Huin, édition Jossette Lyon

- « L’avenir se joue avant la naissance », Docteur Claude Imbert, éditions Visualisations holistique

- « penser la naissance », Jean-Marie Delassus, Dunod

-Article, « In utero, une vie sensationnelle » Sophie Viguier, article issue du numéro Les âges de la vie (Grands dossiers Numéro 47, juin-juillet-aout 2017), Sciences Humaines

- « Vivre et transmettre le meilleur pendant sa grossesse, de l’importance de la vie-intra-utérine dans l’épanouissement de l’enfant », Sophie Methey, édition Le Souffle d’or

-Recherche clinique en périnatalité, impact du prénatal sur la psychopathologie du bébé et de la dyade mère-enfant, Sylvie Viaux Salevon, HAL 2012.

-Etude « Dans le ventre de sa mère, le fœtus associe sons et émotions », The conversation 2017

- « Rituels de femmes pour réenchanter la maternité », Isabelle Chalut, éditions Tredaniels

- « L’aimer avant qu’il naisse, le lien mère-enfant avant la naissance », Jean-Pierre Relier, Laffont

- « Comment le désir de naitre vient au fœtus », Nina Canault, Broché

-Article : « perceptions auditives intra-utérine et sensibilité auditive du nouveau-né », Chantal Grosléziat, dans les bébés et la musique.

-article « Docteur Bruce Lipton et Anne Laforest parlent d’épigénétique et de la nouvelle biologie. » www.anep-france.org

- « Venir au monde : les rites de l’enfantement sur les cinq continents. L’art d’apaiser son enfant pour qu’il retrouve force et confiance en lui. » Lise Bartoli

- « psychologie transpersonnelle ; une approche globale et spirituelle pour épanouir sa conscience » Stanislav Grof, J’ai Lu

- « Une année dans la vie d’une femme, ma grossesse, mon bébé », Maité Jacquet,Mathilde Nobécourt , Albin Michel

Sarah Lahssini